Le Château d'Azay le Rideau

Le Château d'Azay le Rideau

Le Château d'Azay le Rideau
Un peu d'histoire
  • ➵ Le premier château médiéval d'Azay est construit aux alentours de 1119 par l'un des premiers seigneurs du lieu, Ridel (ou Rideau) d'Azay,
  • ➵ Philippe Auguste, roi de France en 1180-1223, évince les Plantagenêts de la Touraine vers 1204 en battant le dernier fils d'Henri II, Jean sans Terre, et finit par rétablir la famille Ridel/Rideau qu'Henri II avait spoliée : ainsi, Hugues Ridel et son frère Geoffroy Ridel sont des chevaliers de Philippe Auguste ; l'abbaye de Marmoutier cite encore un Guy d'Azay en 1290. On perd alors la trace des sires d'Azay, domaine probablement passé à la Couronne.
  • ➵ Le fort d'Azay est brûlé par Charles VII en 1418 lorsque le roi, de séjour à Azay sur la route de Chinon, est provoqué par les troupes bourguignonnes qui occupent la place forte. Le capitaine et 350 soldats sont exécutés, et le village garde d'ailleurs jusqu'au xviiie siècle le nom d'Azay-le-Brûlé, à ne pas confondre avec le nom actuel d'une commune des Deux-Sèvres, ou le surnom parfois donné à Azay-sur-Indre.
  • ➵ Le château actuel est bâti entre 1518 et 1523 par le maire de Tours et trésorier du roi François Ier, Gilles Berthelot, et par sa femme, Philippe Lesbahy, il s'agit d'un des chefs-d'œuvre de la première Renaissance française. Les fondations à base de pilotis et de pierres de Saint-Aignan sont réalisées sous la direction de Denis Guillourd. Philippe Lesbahy aidée par l'abbé Guillaume Artault, dirige l'essentiel des travaux en l'absence de son mari.
  • ➵ En juin 1528 le roi confisque un château inachevé, et bien que Philippe Lesbahy insiste pour le conserver, elle le perd en 1535 lorsque le roi l'offre à l'un de ses compagnons d'armes, Antoine Poton (de) Raffin de Pelcavary († avant 1552), capitaine de ses gardes du corps, qui l'a accompagné à Pavie. La construction reçoit de son nouveau propriétaire quelques aménagements mais l'idée de fermer sa cour ce qui lui aurait donné la forme traditionnelle d'un quadrilatère est abandonnée, ce qui lui fera conserver jusqu'à ce jour la forme "en L".
  • ➵ Du XVIIème au XIXème siècle, le château passe de mains en mains.
  • ➵ En 1791 le château "abandonné et très dégradé" est vendu pour 300 000 livres tournois par Henry de Courtemanche au marquis Charles de Biencourt (1747-1824), page des écuries de la Reine en 1761, maréchal des camps et armées royales, député de la Noblesse aux États Généraux de 1789, puis à la Constituante. Il lui donne son aspect actuel en procédant à de profonds changements intérieurs et extérieurs. Ses descendants le conserveront jusqu'en 1899.
  • ➵ Le marquis de Biencourt ruiné entre autres par le krach boursier de l'Union Générale (1882) et ne pouvant plus assurer l'entretien du domaine, son fils Charles-Marie-Christian (1826-1914), 4ème marquis et propriétaire depuis 1862, veuf jeune et ayant perdu ses deux fils, est contraint en 1898 de mettre en vente ce patrimoine. Ces biens sont acquis une première fois en mars 1899 pour 1 280 000 francs par le vicomte Henry de Larocque-Latour (et sa femme Alice de Cugnac) qui revend aussitôt deux fermes dans le but de le transformer "en université destinée à de jeunes pensionnaires étrangers qui auraient étudié la civilisation française", mais il n'a pas les moyens financiers de son projet et s'avère insolvable. Il est placé sous saisie par le tribunal civil de Chinon en 1902 qui ordonne une nouvelle vente.
  • ➵ Le 17 juillet 1903, le domaine est revendu pour 517 000 francs à Jean-Achille Arteau, "avoué plaidant à Tours", homme d'affaires avisé qui conserve les vastes terres et bois de bon rapport,susceptibles d'être valorisées, mais veut se défaire du château, qui resta vide, et de son parc, qu'il propose à l'État.
  • ➵ Le 11 août 1905, M. Arteau vend à l'État le château et une partie du parc pour 200 000 francs-or (de l'ordre de grandeur d'un million d'euros de 2023), grâce à un legs de l'industriel Léon Dru ; l'ensemble est classé Monument Historique le même jour, et un an plus tard y est créé par décret un « musée national de l'art de la Renaissance », placé sous la double responsabilité du conservateur Xavier de Ricard et de l'architecte Jean Hardion. Depuis 1907, il a fait l'objet d'importantes restaurations.
  • ➵ Le château est aujourd'hui géré par le Centre des monuments nationaux. Il a bénéficié d'importants dépôts du Mobilier national pour reconstituer d'après photographies, l'ambiance des intérieurs des Biencourt.
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Visite de l'intérieur aux beaux jours, à bientôt
N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace. Ralph Waldo Emerson